L’intitulé de notre thématique de travail, « le réel dans la vie et dans la psychanalyse » ouvre une question de taille qui est de savoir ce qui nous fait parler du réel comme un, ce qui s’entend lorsque nous disons le réel, et ce qui nous fait parler de réels au pluriel. Dans ce dernier cas nous supposons qu’il y aura un réel différent dans la vie et dans la psychanalyse, et même si nous voulons bien admettre qu’il y a des vies différentes, qu’il y ait autant de réels différents. Ce qui mérite tout particulièrement d’être questionné, comme nous l’avons fait dans nos précédents débats, est justement ce qui oppose un infini discret, ou des unités sont isolables, d’un infini continu. D’un côté il y a des unités discrètes, des ensembles qui fonctionnent comme un tout, un tout régi par des lois, et de l’autre l’infini continu nous empêche de définir des ensembles finis, des tous qui obéiraient à des lois.
Par ailleurs, pour reprendre une distinction qui a le mérite d’être simple sur ces questions fort compliquées, je vais partir de ce que dit Lacan dans le triomphe de la religion : « la psychanalyse s’occupe très spécialement de ce qui ne marche pas et de ce fait de cette chose qu’il faut bien appeler par son nom, […] le réel. C’est la différence entre ce qui marche et ce qui ne marche pas. Ce qui marche c’est le monde, (c’est-à-dire ce qui est du côté du tout, du Un et de la loi). Le réel c’est ce qui ne marche pas. »(1)
Muni de ces prémices, nous pouvons nous interroger sur les relations qui existent entre le monde et le réel, c’est-à-dire entre l’un et l’Autre, l’Autre qui est le lieu du réel. Nous n’avons aucune difficulté à parler de la pluralité des mondes, dont la différence tient à leur organisation langagière qui permet que pour certains, en telle occasion, ça marche, c’est-à-dire que ça obéit à des lois, alors que pour d’autres ça ne marche pas. C’est à partir des relations entre des mondes différents que nous pouvons, par abus de langage parler de pluralité des réels, puisque chaque tradition permet d’arracher des bouts de réel. Du coup, pour reformuler notre question de départ sur le réel dans la vie et la psychanalyse, nous pouvons nous interroger sur comment dans la vie, nous arrivons à lier, nouer des bouts de réel, et de savoir ce que la psychanalyse peut nous apporter dans cette entreprise.
Pour ce qui est du réel dans la vie, nous pouvons mesurer la difficulté de nous constituer un monde. Le plus souvent nous avons affaire à plusieurs mondes qui se confrontent, ce qui ne cesse de se produire avec des moments de crise qui sont plutôt des moments de destruction, et des moments d’apaisement qui sont des temps de construction. Le rapport à cette construction, à ce monde, est hétérogène. Cela laisse des places différentes à ceux qui sont considérés comme les dignes représentants du monde, et à ceux qui sont considérés comme dérangeant ce monde du fait que, obéissant à d’autres lois que celle de ce monde-là, ils vont plutôt être considérés comme immondes, faire tache dans le tableau d’un monde qui marche.
Aujourd’hui, nous pouvons considérer que nous sommes plutôt dans une période confuse suite à une série de conflits majeurs entre des Uns politiques, religieux, économiques, culturels qui ont conduit à ce que beaucoup d’entre nous se trouvent tiraillés entre des commandements multiples et bien souvent contradictoires.
Ceci est particulièrement sensible chez ceux qui sont les produits de ces brassages entre des mondes hétérogènes, d’autant plus que les repères symboliques qui ont pu leur être fournis lors de leur entrée dans la vie sont le plus souvent non seulement lacunaires, mais aussi mensongers. Pour cela, l’effort qu’ils ont à fournir pour border le réel auquel ils sont confrontés est considérable, de sorte que ceux qui n’en ont pas les moyens risquent d’être particulièrement ballottés par l’existence, et que ceux qui ont ces moyens vont devoir faire un chemin considérable pour stabiliser leur réel.
Ces complications, que nous entendons très fréquemment dans notre clinique, sont repérables également dans d’autres domaines. J’en prendrai pour exemple deux pièces de théâtre, l’une intitulée « nous sommes tous des oiseaux » de Ouajdi Mouawad, et l’autre « Circulations capitales » de Marina Bachelot–NGuyen, qui l’une et l’autre traitent du travail de mémoire de jeunes gens descendants de ces brassages théologico-politiques nés de conflits qui restent toujours actifs aujourd’hui. Je vous donnerai juste quelques éléments de la première pièce pour en extraire les questions qui peuvent nous intéresser aujourd’hui.
« Nous sommes tous des oiseaux » est le récit de l’enquête amoureuse que vont mener ensemble un jeune chercheur juif allemand et une jeune historienne americano-palestinienne en Israël. Cette enquête les amène à entrecroiser les fils de leurs histoires familiales et de la grande histoire avec bien sûr des blancs, des trous, et des mensonges. Ce qui revient à dire que l’un et l’autre vont mettre en action leur savoir inconscient, de cet inconscient que Lacan définit dans son discours de Rome comme étant précisément les chapitres censurés de notre histoire. Je cite : « l’inconscient est cette partie du discours concret en tant que trans individuel, qui fait défaut à la disposition du sujet pour établir la continuité de son discours conscient. »(2) Ces jeunes gens, dans la pièce, ont beaucoup de blancs dans leur histoire, puisque nous découvrons qu’un certain nombre de secrets, et bien plus encore de mensonges leur ont été dits durant leur enfance, pour les protéger et les mettre dans la meilleure adéquation possible avec le monde dans lequel ils sont nés. Nous découvrons que ces silences et ces mensonges ont concerné aussi leurs ascendants. Ainsi pour vous donner un exemple plus précis, la mère du jeune homme, qui a vécu en Allemagne de l’Est, n’a appris que très tardivement ses origines juives.
Bien sûr ces héros ne peuvent pas en rester là, puisque leurs confrontations avec des mondes hétérogènes et en conflit les obligent à en savoir plus. L’enjeu est pour eux vital, puisque cela conditionne leur participation même au monde. En effet plus un monde est conflictuel, et plus l’engagement dans celui-ci nécessite que l’on s’inscrive sur un bord ou sur l’autre de ces conflits qui existent. L’un des dénouements de l’intrigue nous révèle que le personnage le plus attaché à son trait identitaire et à la défense de la tradition héritée d’un père fondateur est en fait né dans le camp de l’ennemi. Ce que vient interroger ce texte est précis : qu’est-ce qui fait que parce que nous sommes nés d’un côté ou d’un autre d’une frontière, nous devions obéir à telle ou telle loi, c’est-à-dire appartenir à tel ou tel monde, à tel ou tel Un ? Nous naissons dans une tradition à laquelle nous sommes sommés d’appartenir, et c’est cela que beaucoup de nos contemporains remettent en question, à l’instar de ces auteurs particulièrement doués pour en extraire les enjeux. Du côté de la psychanalyse nous nous intéressons à l’inconscient, lequel inconscient est toujours une protestation contre le Un et contre les frontières. Lacan n’a cessé d’interroger les rapports du sujet désirant à la loi et à ce qui lui échappe, ce qui l’a amené notamment à faire des fondements des lois une nécessité logique qu’il a affranchie de toute origine historique. Il en existe au moins un qui fait exception à la loi et la fonde. C’est la condition même à ce qu’il y ait de l’inconscient.
Pour en revenir à cette pièce, son propos peut nous paraître congruent avec ce que nous trouvons dans l’inconscient. Ce que nous trouvons déjà dans le titre et qui se poursuit dans le texte, titre qui est « Nous sommes tous des oiseaux », est une invitation à abolir les frontières pour pouvoir participer à un grand tout, un grand Un, un monde commun. C’est là le manifeste d’un progressisme qui ne date pas d’aujourd’hui, puisque Saint-Paul déjà nous invitait à participer à un monde dont les frontières seraient abolies, progressisme dont nous devons mesurer le progrès aux effets de ce discours qui nous promet d’appartenir à un même monde universel.
C’est là un nouveau commandement qui serait à ajouter aux dix autres et les recouvrirait tous, puisqu’il abolirait toutes les frontières, tous les traits différentiels qu’ils soient géopolitiques, religieux, générationnels, et bien sûrs de sexes. Nous serions ainsi tous des oiseaux transfrontières, trans tout ce que vous voudrez, sauf transphobes. Nous appartiendrions à la descendance du même au moins un, ce qui ferait de nous les membres de ce vaste ensemble des victimes du Un.
L’abord logico-mathématique de cette problématique nous permet d’entendre comment ce qui circule aujourd’hui sous les termes d’intersectionnalité et de convergence des luttes véhicule de contradiction, en ceci qu’au nom de la lutte contre le Un négateur des altérités, il nous faudrait nous sacrifier pour l’avènement d’un Un suffisamment fort pour abolir toute forme d’altérité.
C’est là ce que nous pouvons appeler une paranoïa réussie telle que la définit Charles Melman, à savoir qu’elle est corrélée à la présence d’un Un dans l’Autre, c’est-à-dire dans le réel. Ce qui revient à dire que le réel n’est certes pas aboli, mais qu’il est suturé par un rapport fixe entre le signifiant et signifié, ou plus précisément que quels que soient les signifiants avancés, nous tombons toujours sur les mêmes significations. Cette paranoïa est particulièrement présente dans notre vie sociale où de plus en plus ce que nous appelions des débats vire à l’invective et à l’injure du fait que les représentants de chaque camp entendent, quoi qu’il soit dit, à chaque fois la même signification.
Nous assistons ainsi à une continuation apparemment laïque de la religion qui est de suturer le réel en trouvant du sens à tout, c’est-à-dire de trouver une correspondance de tout avec tout. C’est là la production d’un sens imaginaire, bien consistant, et continu. Et cela peut s’éterniser et entretenir un appel aux sacrifices, au masochisme de chacun dans l’attente de l’advenue d’un grand soir.
L’un des enjeux majeurs de notre travail actuel est de savoir comment il peut être possible de nous dégager de cette suture du réel dont nous entendons les effets mortifères. C’est là que nous pouvons attendre des effets de l’art, et en particulier la poésie, mais surtout de la psychanalyse à partir de son mode d’action principal qu’est l’interprétation.
Pour en préciser les enjeux je passerai brièvement par un exposé de Christiane Lacôte intitulé « Diversité des temps de l’interprétation »(3) qui commence par cette citation : « il faut du temps pour qu’une interprétation s’inscrive, même si elle est parfois reçue de manière fulgurante comme une trouvaille. Comment et selon quel temps cette inscription est-elle possible ? » Elle ouvre ainsi une interrogation sur les temps différents qui peuvent permettre de passer d’un sens imaginaire, comme je viens de vous le présenter dans la paranoïa, ou encore d’un sens symbolique, à un sens réel. « L’effet de sens exigible du discours analytique n’est pas imaginaire, il n’est pas non plus symbolique, il faut qu’il soit réel »(4).
Pour nous donner à entendre comment un effet de sens peut faire césure sur les sens imaginaire et symbolique, elle prend l’exemple d’une femme qui était « d’une immobilité faite de toutes les endurances possibles, mais qui n’arrivait pas à des décisions de courage. Car l’endurance parfois est le contraire du courage. » Elle faisait le constat en tant qu’analyste de ces immobilités qui résistent, y compris après des années de psychanalyse, même après avoir parcouru plusieurs fois le roman familial dans tous les sens, et joué de toutes les interprétations. Rien n’y fait, le symptôme est toujours là comme à la première heure. D’où cette interrogation de savoir ce qui peut faire qu’une interprétation ne glisse pas avec les autres comme l’eau sur les plumes d’un canard, mais qu’elle fasse bien acte. Et c’est là que Lacan indique qu’une interprétation doit avoir un effet de sens réel.
Dans l’exemple que donne Christiane Lacôte l’interprétation va venir d’un événement contingent qui est non pas le décès de sa mère, mais l’absence d’une personne qui lui était chère à l’enterrement de cette dernière, absence hostile, totale et imprévue ; c’est un coup terrible qui lui arrache ce signifiant : abandon. Et c’est cet abandon, comme signifiant nouveau, qui lui faire parcourir, dans l’après coup, les abandons divers qu’elle avait subis jusque-là avec masochisme.
Cet exposé de Christiane Lacôte nous invite à une relecture du temps logique qui nous oblige à considérer que le réel est aussi une affaire de temps. En effet dans cette stase que constitue la paranoïa progressiste, non seulement nous avons l’infinitisation d’un possible porté par un sens imaginaire qui attribue la cause de tout à la présence d’un Un dans l’Autre, mais nous avons aussi une remise en cause du passé qui est aussi une remise en cause des nominations qui nous viennent du passé.
Sans entrer dans les détails de ce sophisme du temps logique, je tiens à rester bref, j’en prendrai les trois temps pour y situer certains traits de ce que nous repérons comme étant des symptômes contemporains. Le premier temps est l’instant du regard qui s’appuie sur une donne symbolique par le directeur de la prison d’un certain nombre de symboles en nombre fini, à savoir trois ronds blancs et deux noirs. Grâce à cette donne finie, un sujet impersonnel peut dire qu’à voir deux noirs il sait qu’il est blanc. Cet instant du regard est celui de l’aliénation première de l’enfant qui doit accéder à une batterie de signifiants qui vont lui permettre de se constituer un monde, une réalité. Malheureusement, comme chacun l’éprouve, cette donne est restreinte et il est impossible à chacun de ne pas en éprouver les limites de ses lois, à savoir que chacun rencontre assez rapidement ce qui ne marche pas, le réel. C’est ce que l’on appelle le plus communément le traumatisme.
Et qu’est-ce qui se passe lorsque nous rencontrons ce qui ne marche pas ? Eh bien soit nous nous recroquevillons en boule dans notre coin, soit nous allons vers les autres à l’instar des trois prisonniers du sophisme et nous nous disons chacun dans notre for intérieur : le salaud, il a vu sur mon dos que j’ai un rond noir et il va pouvoir rapidement en déduire qu’il est un blanc tel que je le vois ! C’est là le raisonnement d’un sujet indéfini réciproque, à savoir complètement immergé dans l’imaginaire, pris dans une capture spéculaire, jalouse, et qui va pousser jusqu’au bout un raisonnement qui est faux. C’est parce que les trois prisonniers se trompent en même temps qu’ils se ruent vers la sortie mais s’arrêtent immédiatement, puisque ce mouvement infirme leur hypothèse, et qu’à la deuxième scansion suspensive il est possible de comprendre le moment de conclure, à savoir que puisqu’ils se sont tous les trois trompés ils sont tous blancs. C’est-à-dire que chacun doit se désubjectiver au plus bas pour faire advenir un signifiant nouveau, un signifiant qui n’était pas là, ni accessible avec la donne symbolique première. Et c’est ce signifiant nouveau qui après coup va pouvoir représenter un sujet pour le signifiant passé, passé à la trappe, qui lui a permis de mener son raisonnement jusque-là.
C’est-à-dire que dans cette situation où ça ne marche pas, où nos trois prisonniers butent sur un réel, le passage par une situation imaginaire qui échoue plusieurs fois va permettre que ce réel, cet impossible qui ne cesse pas de ne pas s’écrire, grâce à ce signifiant nouveau, contingent, cesse de ne pas s’écrire.
Avec ce sophisme nous pouvons prendre la mesure de certaines manifestations contemporaines du symptôme. Pour ce qui concerne l’instant du regard, il y a un refus par certains parents de jouer le rôle du directeur, à savoir de donner à leurs enfants les règles du jeu et la donne symbolique qui va avec, dans le refus de leur imposer un monde, une réalité, et encore plus de leur assigner une place dans ce monde.
Le refus suivant, qui lui est à situer au temps pour comprendre, est celui de ces belles âmes qui voudraient protéger leurs enfants des plaisirs et des déconvenues des confrontations imaginaires à leurs semblables, confrontations que nous savons compétitives, à savoir phalliques. Que les parents veuillent protéger leur enfant de la confrontation elle-même ou des échecs inévitables, puisque structurels, de ce type d’entreprise, et ils rendront impossible à ces enfants la compréhension d’un moment de conclure qui certes est créatif en permettant de créer un nouveau signifiant, mais il est aussi générateur d’une perte qui est la perte de l’objet imaginaire qui constituait l’enjeu de la compétition jalouse.
Dans mon précédent exposé de décembre dernier j’ai parlé de duellisme et de paranoïa sensitive, ce qui déjà menait à considérer cette ornière des relations imaginaires que nous retrouvons lorsque le temps pour comprendre se pérennise au-delà de la scansion, faute de conclusion. Cela peut se repérer dans des cures où le travail analytique s’est fait par une historisation qui est venue combler nombre de ses blancs, de ses lacunes, et donner un sens à ce qui n’en avait pas. Malheureusement le symptôme non seulement persiste, et s’exprime de manière cristalline selon des modalités déjà repérées maintes et maintes fois dans la cure, mais il peut aussi virer à la persécution, à la victimisation qui résulterait d’un combat perdu contre les représentants du monde, du Un. Cela donne de brefs épisodes de paranoïas sensitives notamment, dans lesquels l’échec à assumer la fonction phallique est encore et toujours attribué à ce Un supposé dans l’Autre qui tirerait les manettes. Il y a là un tournage en rond qui est le risque que l’on prend en encourageant une historisation, une recherche de vérité et de sens, de ce sens que Lacan a situé entre imaginaire et symbolique.
C’est rapport à cela que Lacan a distingué très nettement ce qui relève du sens et de la vérité d’un côté, et du réel de l’autre, et qu’il a insisté sur les effets de sens réels que doit avoir une interprétation. C’est ce que nous retrouvons dans le moment de conclure qui n’est jamais dans le sens de l’hypothèse première du temps pour comprendre, mais toujours en rupture. C’est parce qu’il y a « désubjectivation au plus bas » qu’il y a création d’un signifiant nouveau qui permettra un après-coup, une relecture de l’histoire subjectivante. Comme le montre la séquence clinique de Christiane Lacôte, il ne suffit pas d’une lecture des formations de l’inconscient, mais une contingence, la rencontre plus vive d’un réel comme la défection d’une personne proche dans un moment difficile, pour que l’effet de sens devienne réel. C’est ce qui va permettre à cette patiente de trouver des prises sur sa vie qui glissait jusque-là.
Ainsi, c’est en passant par le savoir inconscient et la saisie de ce type de contingence, que chacun peut accéder à un effet de sens réel, ce qui le met sur le chemin de la vacuité du réel qui ne nous délivre aucun message, aucun commandement. C’est une façon d’entendre comment il est possible de se servir du nom du père, qui organise le refoulement, pour pouvoir s’en passer. C’est la démarche inverse de cette dénonciation généralisée du patriarcat à laquelle nous assistons, qui prône de s’en passer pour mieux s’en servir, à savoir nous vendre très cher le rêve d’un universel enfin débarrassé du réel.
1 Jacques Lacan, le triomphe de la religion, Seuil, Paris, 2005, p.76.
2 Jacques Lacan, Ecrits, « Fonction et champ de la parole et du langage », seuil, 1966, p.258.
3 Christiane Lacôte-Destribats, Diversité des temps de l’interprétation, grand séminaire de l’ALI du 22 janvier 2019, site : www.freud-lacan.com.
4 Jacques Lacan, Séminaire RSI, leçon du 11 février 1975
Exposé fait à Turin le 19 octobre 2019